Par Rita Wakim
Elle est apparue sur scène comme un papillon, délicate et lumineuse
Avec une élégance naturelle et une émotion sincère, Christa Maria a bouleversé les cœurs , lors de son concert intitulé D’hier et de demain, un véritable hommage à ses racines, et à l’espoir d’un avenir lumineux.
Demi – Finaliste remarquable de La Voix Canada dans l’équipe de Corneille, elle s’est imposée comme bien plus qu’une chanteuse : une messagère d’un héritage vivant , de la culture et du cœur.
Devant une salle vibrante d’émotion, elle a entonné The Winner Takes It All, un hymne à la résilience qui semblait écrit pour elle. Mais c’est avec « La Bohème » d’Édith Piaf qu’elle a véritablement bouleversé l’assistance : « Elle a attendu toute sa vie pour la chanter », a confié à son public touché dès les première notes
Fille d’immigrants, Christa Maria n’a jamais renié ses racines. « Est-ce qu’il y a beaucoup d’immigrants dans la salle ? » a-t-elle lancé avant de livrer un poignant « J’ai quitté mon pays », déclenchant une ovation spontanée. Sa voix, tour à tour douce et puissante, raconte la mémoire, l’exil, l’amour.
Le public, suspendu à ses notes, est tombé sous le charme de cette jeune artiste et a voyagé avec elle à travers « Ma solitude », « Mendiant de l’amour », « D’amour ou d’amitié », et « Je t’aime », autant de titres interprétés en acapella ou accompagnée au piano par son fidèle professeur, présent lui aussi pour ce moment unique , Christa Maria a transporté le public dans un univers où l’intime devient universel dans une soirée de transmission et d’unité , formant un pont entre les cultures et les générations
Mais c’est lorsqu’elle a dédié un moment tout particulier à sa mère, Jacqueline, que l’émotion a atteint son apogée. Fleurs à la main, elle lui a dit avec une tendresse bouleversante :
« Maman, je ne suis pas journaliste et je ne sais pas parler comme toi, mais je te suis reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. »
Elle n’a pas oublié ses origines libanaises, en interprétant également « لبيروت », « كان عنا طاحون », « بنت الشلبية », et « حنا السكران », portant haut les couleurs d’un pays qu’elle chérit.
Un moment de complicité , quand accompagnée de ses élèves, elle transmet déjà son amour de la musique à la nouvelle génération, ajoutant à son parcours artistique une dimension humaine et généreuse.
Corneille, ému et fier, était là pour l’entourer. Le public, debout, a salué bien plus qu’une performance : une naissance, celle d’une étoile.
Christa Maria n’a pas simplement gagné une demi-finale. Elle a ouvert un chapitre, à la fois personnel et collectif, où se croisent l’art, les racines et l’espoir. Et ce n’est que le début..